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> Avec nos meilleurs voeux...
« Aliahukuvluhi Kulaisimangnirmi Quviahukvingmi quvianaqtumik, alianaqtumik, aliahukhimmaakluhi naguuyumiklu piluhi nutaami ukiumi. »


Pour ceux qui ne comprennent pas l’Inuktitut ;-)

« Que Noël vous apporte paix, joie et bonheur et que cette nouvelle année soit excellente ! »
> Chant de gorge...
Le chant de gorge ou katajjak : il fait l’objet de compétitions qui mettent aux prises deux interprètes.
Le jeu se termine quand l’une des chanteuses (ces chants sont chantés par des femmes mais les enfants aiment les apprendre) est épuisée ou ne peut finir son texte (rire, toux) ou quand les deux voix deviennent simultanées.
Deux femmes se tiennent face à face, se touchant presque, souvent en se tenant par les bras. La première débute un thème rythmique, l’autre entame un motif rythmique différent qui s’imbrique avec celui de sa partenaire, les sons étant produits grâce à des effets de voix et des techniques de respiration.
À une époque plus ancienne, les lèvres des deux femmes se touchaient presque, de sorte qu’une chanteuse utilisait la cavité buccale de l'autre comme une caisse de résonance, mais cela est moins courante maintenant.
Ces chants très impressionnants sont épuisants pour les chanteuses et ne durent généralement entre une et trois minutes.
Bien que bannis par le clergé pendant plus de 100 ans, ils ont été sauvegardés et sont toujours pratiqués dans l’est de l’arctique canadien.
Dans l'album Medúlla de la chanteuse Islandaise Björk il y a des chants de gorge Inuit principalement dans le titre "Ancestors" de même que dans le film Atanarjuat, l’homme rapide, premier long métrage à être écrit, réalisé et joué en Inuktitut.
● Pour écouter un chant de gorge, http://www.youtube.com/watch?v=f1qPwHZ-Dqo

● Pour voir le film Atanarjuat http://www.isuma.tv/isuma-productions/atanarjuat-the-fast-runner-sd

> Un artiste à la galerie
Jonasie Quarqortoq est un artiste qui occupe une place originale dans la culture inuit du Canada : en effet il est né à Qaqortoq (Julianhaab), au Groenland en 1944 et n'est arrivé au Canada qu'à l'age de 30 ans.
Jonasie a beaucoup voyagé et a découvert d'autres cultures, mais a toujours conservé les valeurs et traditions Inuit.
Après avoir travaillé sur des brises glaces ou sur des bateaux le long de la cote du Groenland, il immigre au Canada au nord de Vancouver.
Il importe d'abord de l'art Groenlandais mais s'aperçoit qu'il aime sculpter et qu'il a des facilités pour cela.

Depuis son arrivée au Canada, Jonasie est devenu un artiste reconnu.
Ses sculptures se trouvent dans les grandes galeries d'art inuit et dans les maisons d'enchères renommées à New York, Londres et Toronto.
Ses œuvres se retrouvent dans des collections privées en Allemagne, au Danemark, Japon, Canada, mais aussi en Italie, aux États-Unis et bien sûr en France....
Jonasie a eu l'honneur d'être invité par le Groenland et le Danemark avec des expositions de son travail à Nuuk et à Copenhague.

Il vous présentera une partie de son travail, en majorité de petites oeuvres à des tarifs très compétitifs le vendredi 26 novembre de 16 à 20 heures et le samedi 27 de 15 à 19 heures . Nous vous attendons nombreux !
> Dégustation le dimanche 21 novembre...
Entre 14 et 19 heures, en cette fin novembre, venez vous réchauffer en goutant les tisanes faites par les Inuit. Dans le respect de l’environnement et des traditions, ces plantes sont cueillies à la main par les Inuit. La période de cueillette s’étend de juillet à septembre. Les fleurs, les feuilles et les tiges entrent dans la composition des tisanes Ce projet est mené par l’Institut culturel Avataq, organisme sans but lucratif qui se consacre à la protection et à la promotion de la langue et de la culture des Inuit du Nunavik.
> Découvrez en novembre
Actuellement les Inuit mangent ce qu’ils achètent à la coopérative du village mais aussi ce qui est fourni par la nature, principalement les produits de la chasse et de la pêche :
- La viande de caribou et de phoque sont les plus courantes : crues, gelées, bouillies ou séchées. Elles peuvent également être faisandées.
- Mais ils consomment aussi d’autres animaux de proie comme les lièvres, les lagopèdes, huards et oies (qui offrent aussi des œufs).
- Le gras de baleine ou de béluga (maktaaq) , est très apprécié, il peut être mangé cru ou trempé dans l’huile (chasse contrôlée par des quotas).
- L’omble arctique, comme la viande peut être consommé cru, gelé, bouilli, séché et même fumé. Le flétan, la morue et le saumon sont aussi délicieux, ainsi que crevettes, moules, souvent bouillis…

Les inuit consomment aussi des baies comme les bleuets et d’autres petits fruits en fin d’été et quelques autres plantes comme les algues.
Depuis quelques dizaines d’années, l’alimentation a été modifiée et les Inuit ont désormais accès aux légumes, fruits, céréales, viandes du commerce auxquels s’ajoutent des aliments industriels.…. Ils ont aussi adopté l’utilisation du sucre et de la farine. Ils font de la bannique, une sorte de pain, cuite au feu ou frit dans l’huile.
Les épiceries proposent surtout des aliments surgelés, des conserves, des produits secs, pizzas, gâteaux, céréales, chips, et autres boissons gazeuses…
Cette alimentation déséquilibrée est dénoncée par les nutritionnistes qui s’alarment de l’augmentation des problèmes d’obésité, de diabète et autres maladies cardio-vasculaires, sans parler des conséquences sur les dents des très jeunes enfants.

Délice Boréal : : Un projet éthique soutenu par notre galerie.
Ce projet est mené par l’Institut culturel Avataq, organisme sans but lucratif qui se consacre à la protection et à la promotion de la langue et de la culture des Inuit du Nunavik.
Depuis des centaines d’années, les Inuit ont utilisé des plantes de la toundra pour leurs propriétés médicinales.
Les tisanes sont faites à partir de cinq plantes traditionnelles qui auraient des propriétés naturelles comme le pouvoir de traiter les rhumes, maux d’estomac, affections rénales, pulmonaires et gastriques…
- Ukiurtatuq : Lédon du Groenland, de la famille du thé du Labrador
- Arpiqutik : ronce petit-murier
- Qisiqtutauyak : genévrier
- Paurngaqutik : camarine noire
- Mamaittuqutik : thé du Labrador
Dans le respect de l’environnement et des traditions, ces plantes sont cueillies à la main par les Inuit. La période de cueillette s’étend de juillet à septembre.
Les fleurs, les feuilles et les tiges qui entrent dans la composition des tisanes sont entreposées dans un séchoir à air libre et les plantes sont minutieusement triées à la main. Aucun instrument mécanique n’est utilisé dans la préparation. Des plantes additionnelles sont ajoutées pour améliorer le goût.
Ces tisanes sont non seulement une source de fierté pour les Inuit du Nunavik, mais aussi une source non négligeable de revenu. Ainsi, les Inuit peuvent tirer profit des ressources de la flore tout en permettant aux Ainés de transmettre leur savoir aux plus jeunes.

► Livre : A la rencontre des femmes du nord de Marie Béïque,
aux éditions GID (octobre 2010) disponible à la librairie du Québec. http://www.librairieduquebec.fr
« Près de vingt années passées comme consultante en nutrition auprès des Autochtones ont changé mon regard sur le monde et sur mon métier. Nul ne revient inchangé d'une telle expérience. Par le passé, un travail portant sur la transmission du savoir chez les femmes inuit m'a permis d'apprécier l'immense richesse de cet univers. Après avoir côtoyé les femmes, en particulier, et avoir tant parlé avec elles de la qualité de vie à laquelle elles aspirent, pour elles et pour les leurs, je sentais pourtant qu'un lourd silence recouvrait toujours l'essentiel. A travers le récit de mes rencontres avec ces femmes du Nord, j'aimerais aujourd'hui proposer une relation moins académique, imprégnée d'un chant qui doit se faire entendre : celui de l'âme nomade».

► Livre encore : Je veux que les inuit soient libres de nouveau.
Autobiographie (1914-1993) de Taamusi Qumaq (septembre 2010) annoté par Jacques Dorais.
Chasseur, pêcheur, trappeur et homme politique, Taamusi Qumaq (1914-1993) est considéré comme l'un des grands penseurs des Inuit du Nunavik. Bien qu'unilingue en inuktitut, ce "personnage exceptionnel", comme le présente ici Louis-Jacques Dorais, a consacré sa vie à consigner, à l'écrit, la vie des siens ainsi que leur langue (il a aussi écrit une encyclopédie et un dictionnaire de la langue inuktitut).
Son autobiographie (traduite en français), constitue un document important, tant pour les Inuit qui ont trouvé en lui un modèle, que pour les lecteurs du monde entier qui accèdent par ses mots à un univers culturel fascinant.

► On parle de nous dans Paris week-ends à thèmes des Éditions Bonneton
Finis les week-ends aux allures de city-tour ! Selon la saison, vos passions, votre humeur et celle de vos enfants, devenez cinéphile, mélomane, amateur éclairé d'art contemporain, collectionneur de mangas, chineur invétéré, fashion victime, sportif, rocker...
Visiteur d'un week-end ou Parisien blasé, voici une mine d'idées et de bons plans pour découvrir qu'il y a tout à voir quand on croit avoir tout vu, sans oublier bars et restaurants.

Dans le chapitre « week-end arctique » notre galerie se retrouve en bonne compagnie entre le musée Zadkine et le caviar de chez Petrossian !

► L’artiste Jonassie Faber devrait être présent à la galerie, très probablement le samedi 27 novembre, mais la date est à confirmer. Dès que possible nous mettrons les informations sur le site, afin que vous puissiez passer le rencontrer.

Gaïa proposera sa 2ème vente aux enchères d’art inuit le 28 novembre à 14 heures à l’espace Châtelet Victoria,
19 av Victoria 75001 Paris. Catalogue consultable bientôt à la galerie.

► La galerie vous attend le dimanche 21 novembre pour une dégustation de tisane arctique de 14 à 19 heures.
Ouverture aussi les dimanches 5, 12 et 19 décembre (14 h/ 19 h)
Vous pourrez y voir les dernières sculptures arrivées, ainsi que le calendrier 2011 (vous pouvez le réserver par courriel ou téléphone) et autres répertoires ou cartes de vœux.
A bientôt
> En octobre nous vous proposons de découvrir :
► Au Groenland, la légende du tupilak (ou tupilaq) est un mythe ancien datant probablement de plus de 5 000 ans.
Il s'agissait d’une sorte d'amulette destinée à anéantir l'ennemi, d’un personnage monstrueux qui incarnait l'esprit du mal.
D'après la légende, les chamanes le façonnaient en recueillant des ossements, des poils d’animaux ou d’enfants morts… en les liants, puis en prononçant des paroles rituelles pour lui donner la vie.
Des règles strictes devaient être respectées : le Tupilak devait être fait à l’abri des regards, les os mis en place uniquement avec le pouce et le petit doigt. Si les autres doigts étaient utilisés la tentative échouait.
De la terre ou des algues pouvaient être utilisées pour la musculature, puis le tout était enveloppé dans un morceau de vieille peau.
La vie lui était donnée par un chant magique.

Le tupilak ainsi créé était envoyé à quelqu’un pour lui nuire.
Il pouvait, par sa puissance de métamorphose, approcher sa victime sous des formes variées.
Pour cela il plongait dans l'eau, nagait ou creusait sous la glace pour rester invisible et pouvoir surprendre la victime qu’il cherche à tuer.
Mais s'il s'attaquait à quelqu’un qui possèdait aussi de grands pouvoirs magiques, sa furie pouvait alors être retournée contre celui qui l’avait envoyé !
Son maniement était donc réservé à des chamanes très puissants !

Lorsque l'explorateur du Groenland, Gustav Holm, a atteint Ammassalik à l’est du Groenland, en 1884, il a demandé à quoi ressemblait un tupilak.
Les habitants de Ammassalik ont trouvé difficile de le décrire et en ont donc taillé un en bois.
Ce fut le début de la production de tupilak qui s'est progressivement étendue à travers le Groenland.
Avec l’arrivée des touristes depuis quelques années, il fait parti de l'artisanat local.
Représenté par de petites figurines taillées avec des formes grotesques, le plus souvent dans du bois de caribou, il est vendu comme souvenir.

La légende du Tupilak, un film d’animation de quelques minutes sur fait par Catherine Ginapé (avec l’aimable autorisation de Hotlott.org) http://www.holott.org/ginape/tupilak/tupilak.htm

Mon passé eskimo, Collection Aube des peuples,
Le récit autobiographique de Georg Quppersimaan, né en 1889 au Groenland de l'Est, plonge le lecteur au cœur même de la philosophie eskimo originelle.
C'est l'histoire d'un enfant unique qui perd son père très jeune et qui construit autour de lui les «fortifications» qui lui permettront de survivre dans une société impitoyable à l'égard des orphelins.

On y suit non seulement son apprentissage du métier de chasseur de phoques, mais aussi le commencement d'une initiation au monde étrange des chamanes, médiateurs entre les mortels et les esprits.
On l'y voit aussi confronté à plusieurs reprises au tupilak, cet être composite créé par les sorciers malfaisants.

Ce livre est l'histoire authentique et spontanée faite par Georg au révérend Otto Sandgreen, au tout début des années 1960, de son enfance et de son adolescence extrêmement difficiles.

Exposition : du 1er au 20 octobre 2010 à SAVIGNY SUR ORGE (Essonne) :
Les inuit sculptent dans de très petits ateliers situés à l'arrière de leurs maisons sous des tentes blanches, rondes et basses. Les outils étalés, une ampoule pendue au-dessus de leurs têtes, un petit poêle à gaz réchauffe l'atmosphère. On retrouve dans cet environnement un peu de mystère et de la chaleur des igloos d'hier.
L'art Inuit nous parle d'un imaginaire riche abordant les grands thèmes de la mythologie, les animaux, les légendes, la chasse, la pêche et le quotidien.
Conférence – Animations : Contact : 01 69 54 40 00 Médiathèque André Malraux - 17 rue Jacques Coeur - 91600 Savigny sur Orge

Spectacle et exposition : A Château Chinon le 30 octobre 2010, au Musée du Septennat à 20h, balade contée avec Nathalie Krajcik : "Ajaraaq - Jeux de ficelles", paroles de la longue nuit d'après... des contes polaires et inuit + Expo Art Inuit du Foyer Le Saule

En octobre la galerie sera ouverte les dimanches 10 et 24 de 15 à 19 heures.
Vous pourrez y voir, entre autres, de toutes nouvelles sculptures dont un énorme ours plongeant de Noo Atsiaq, un superbe ours de dansant de Nuna Parr, et une Femme à l’ulu (couteau de femme) d’Uriash Puqiqnak… à découvrir dans "nouveautés"

à bientôt !
> En septembre, nous vous proposons de découvrir :
Ohito Ashoona, qui a accepté de faire une sculpture « inachevée » pour nous !

En effet, ce travail partiel permet de mieux comprendre comment s’effectue la sculpture sur serpentine.
A l'aide d'outils transmis de père en fils, l'artiste a d’abord dégrossi la pierre. Il a ensuite travaillé avec des burins, des limes, etc. de tailles différentes avant de sculpter la tête de l’ours.
Pour terminer, Ohito a effectué un polissage avec des papiers de verre de grains de plus en plus fin.
Cet ours vous attend à la galerie !

Ohito Ashoona est né à Cape Dorset en 1952. Il vient d’une famille d’artiste connus : son père Kaka et son oncle Kiawak étaient de grands sculpteurs, sa grand-mère Pitseolak une dessinatrice célèbre (un timbre canadien reprend un de ses dessins). Sa famille vit dans un camp près de Cape Dorset, tirant sa subsistance de la chasse, la pêche et la cueillette.
Ohito y a passé toute son enfance, n’allant à « la ville » et à l’école durant seulement 2 ans (de l'âge de 8 à 10 ans).
Sa famille retourne ensuite dans un camp où il restera jusqu’à ses 29 ans.
Comme la plupart des enfants inuit, il regarde ce que font son père et ses oncles et tente de les imiter.
Il dit avoir cassé beaucoup de pierre au départ, mais les encouragements de son père l’ont aidé à poursuivre.
L'influence du chamanisme est forte chez Ohito : il souhaitait étant jeune devenir chamane, comme son grand-père maternel dont il avait entendu conter les nombreuses histoires empreintes de surnaturel et de fantastique.
Il se rendit toutefois compte qu’il ne possédait pas de pouvoirs, à sa grande tristesse.
Encore aujourd'hui lorsqu’il chasse, il dit laisser une partie du gibier aux esprits…
En 1981, Ohito quitte le camp et va s’installer à Cape Dorset où il continue à sculpter entre ses sorties de pêche et de chasse et en tant que guide habilité à accompagner des groupes.
Depuis, Ohito a exposé à de nombreuses reprises et est présent dans les grandes galeries.
Il a reçu en 2002, comme d’autres très grands artistes – Kenojuak Ashevak en 1995, son oncle Kiawak en 1997 ou Osuitok Ipeelee en 2004 – le « National Aboriginal Achievement Award » dont les prix visent à célébrer et encourager l'excellence dans les communautés autochtones.


Des œuvres de Barnabus Arnasungaaq

Né en 1924, il vit à Baker Lake dans le Keewatin. Ses fils David et Norman sont également sculpteurs.
Barnabus Arnasungaaq est un artiste représentatif de cette région du Nunavut, habitée traditionnellement par les « Inuit du Caribou ».
Baker Lake, Qamani’tuaq, qui se traduit par « là où la rivière s'élargit » ou par « grand lac rejoint par une rivière aux deux extrémités » est situé à 320 km à l'intérieur des terres à l’ouest de la baie d'Hudson et à 160 km de la limite forestière, à peu près au centre géographique du Canada.
C'est la seule communauté inuit qui n’est pas en bordure de mer et qui tire sa subsistance du caribou (d’où son nom) et du poisson de l'intérieur, plutôt que des mammifères marins.
Sa population est maintenant d’environ 2 000 habitants, mais il y a de nombreux mineurs qui travaillent dans des mines environnantes (uranium, or).

Barnabus travaille habituellement le basalte dans un style considéré en Occident comme archaïque et primitif.
Ses représentations de bœufs musqués sont particulièrement connues et s’inscrivent dans un corpus d’œuvres souvent imprégnées de surnaturel. Il a commencé à exposer au milieu des années 1980 et a figuré depuis dans de nombreuses expositions. Depuis le milieu des années 1990, sa renommée lui a valu des expositions en Amérique et en Europe. Il fut présenté par la ville de Montréal en 1992 lors de l’exposition sur l'art autochtone contemporain du Canada Nouveaux Territoires, 350/500ans après.
Plusieurs de ses œuvres furent présentées lors de l’exposition itinérante Quand la parole prend forme en France entre 2002 et 2005.
Ses sculptures se trouvent aussi dans des collections prestigieuses : musée canadien des civilisations de Gatineau/Ottawa, département des Affaires indiennes et du Nord, Winnipeg Art Gallery, collection Swinton, collection Robertson, musée des Confluences de Lyon... Elles illustrent aussi très souvent des ouvrages de référence sur l'art inuit.


►Mercredi 8 septembre à 15h au Centre Culturel Canadien, 5 rue de Constantine - 75007 Paris - M° Invalides. Céline Espardelier proposera le spectacle « Les ours contés » pour tout public.
Entrée libre sur réservation au 06 88 09 68 77 ou sur espace.inuit@free.fr


Conférences par Sylvie Teveny, dans le cadre des Rendez-vous Nomades en Charente-Maritime à la Maison Champlain à Brouage :
- le 9 septembre à 17h30, "Les relations Homme/animal chez les Inuit, mythes, chasse, alimentation..."
- le 16 septembre à 17h30, "Le réchauffement climatique dans l'Arctique et ses conséquences sur la vie quotidienne des Inuit"


Conférences dans le cadre de l'exposition L'Arctique et les enjeux climatiques à la bibliothèque Georges Pompidou de Châlons en Champagne :
- le 23 septembre à 18h30, "Le réchauffement climatique en Arctique : impact sur la culture inuit" proposée par Pierre Taverniers, météorologue.
- le 30 septembre à 18h30, "L’ours polaire dans l’art inuit" proposée par Florence Duchemin-Pelletier, historienne de l’art.


► En septembre la galerie sera ouverte les dimanches 5, 12 et 26 de 15 à 19 heures.


► Le samedi 2 octobre la galerie participera à la Nuit Blanche et vous accueillera jusqu’à minuit !
De nombreuses nouvelles sculptures seront présentées à cette occasion et le calendrier 2011 sera disponible.

> En juillet, nous vous proposons de découvrir :
Expositions en Angleterre : 2 juin au 10 septembre

Inuit art: Masterworks from the Arctic , au Scott Polar Museum, Lensfield Rd à Cambridge, entrée libre.

Sananguaq: Inuit art in Britain , une exposition aussi organisée par le Scott Polar Museum à la Maison du Canada, Trafalgar Square, Londres, lundi au vendredi, 10h/18h.

Les plantes de la toundra
En été, avec l’augmentation de la température et un ensoleillement de 24 heures, la toundra fleurit.
La flore de la toundra arctique comprend de nombreuses espèces de fleurs, de buissons caduques, d’arbustes et un très grand nombre de lichens et de mousses.
Les plantes sont basses, quelques dizaines de centimètres, en habitat dispersé. Certaines fleurs vont se protéger du froid en formant une tige velue et une enveloppe laineuse autour des graines pour les isoler. D’autres se servent d’une pigmentation foncée pour absorber la chaleur du soleil.
Les racines sont courtes car seuls 5 à 50 centimètres du sol réussissent à dégeler, mais le pergélisol garde les couches supérieures humides, ce qui favorise la croissance.
Les lichens et les mousses sont des plantes simples sans racines poussant partout dans l’Arctique et offrant une source importante de nourriture et d’énergie pour la faune.

Les fleurs
Des dizaines de fleurs se trouvent partout sur la toundra durant les mois d’été.
- Le coton arctique ou linaigrette « Suputaujak» dans les zones marécageuses et humides. La fleur a des mèches blanches très douces. Elle est utilisée traditionnellement par les inuit comme mèches pour les qullit (lampes à huile), pour servir de matelas ou démarrer un feu.
- Épilobe à feuilles larges ou « Paunnaq »
Utilisation : Infusion pour thé. Usage médicinal pour traiter les maux d’estomac. Feuilles mâchées pour arrêter un saignement de nez.

Des « anciennes » de Kangiqsujuaq au Nord Quebec, Mary Kiatainaq, Inuluk Qisiiq, Maata Tuniq, Lizzie Irniq s’expriment :
"Nous avons aussi toutes sortes de plantes comestibles provenant de la toundra. Par exemple, il y a l'airaq [oxytrope], l'immulik [arméria du Labrador], une plante très sucrée, au sucre naturel. Il y a aussi des fleurs jaunes auxquelles nous ajoutons de l'huile provenant de la graisse de phoque.
Comme médicament, nous faisons du thé avec du tiirluk [épilobe à feuilles étroites] pour guérir les rhumes et la toux. Nous mangeons aussi du kimminaq [airelle rouge], une baie très sucrée, pour traiter les maux de gorge et les infections de la bouche".


Les baies
- Raisin d’ours « kaplarjuit » Il en existe des noires et des rouges qui s’étendent en tapis Leur goût est assez insipide mais ils sont souvent mélangés avec d’autres baies
- Airelles « kimminaq » sont mangées par les oiseaux, les mammifères dont les ours, et les Inuit !
- Canneberges «paungait » Ces plantes couvrent de grandes étendues dont le sol est de préférence acide et sablonneux. Les Inuit les consomment fraîches, cueillies fin août-début septembre

Les lichens : « quajautit »
Il en existe une grande variété (symbiose de deux plantes, un champignon et une algue). Ils permettent de stabiliser le sol grâce à leur réseau étendu et donnent la possibilité à d’autres plantes de s’établir à leur tour. Ces étapes contribuent à la fabrication de l’humus qui construit un sol pouvant supporter de plus en plus d’espèces végétales. Cependant, le lichen est très sensible à la pollution de l’air.
Le caribou et occasionnellement le bœuf musqué, consomment le lichen en été et servent au processus de colonisation

Les mousses
Ce sont de petites plantes poussant en grands bouquets qui ont souvent l’air de moquettes. Comme elles n’ont pas de racines, les mousses peuvent être sur des surfaces dénudées comme celles des surfaces rocheuses. Elles sortent habituellement où il y a une source d’eau, telles que dans les ruisseaux formés lorsque la neige fond.

Arbustes : bouleau glanduleux, saule…
Le Saule arctique (Salix arctica) est un minuscule arbuste dont la hauteur varie en général entre 1 et 15 cm (rarement 25 cm). Malgré sa petite taille, il a une durée de vie importante : un spécimen de 236 ans a été trouvé au Groenland.
Le saule sert à l'alimentation de plusieurs animaux arctiques tels que caribou, bœuf musqué, lièvre arctique…
En médecine, l'arbuste a été utilisé pour traiter la diarrhée, les indigestions et certaines blessures. Les inuit le mangent également pour sa vitamine C et son goût tendre et ils s'en servent comme combustible de chauffage.

Pour approfondir vos connaissances :
"La faune et la flore du grand nord"
une mine de renseignements de 640 pages, ouvrage collectif sous la coordination de Nathalie Thibault.

► Vous voulez recevoir cette lettre d'information avec les photos qui accompagnent les textes ?
Envoyez votre adresse email sur "contact".

Attention fermeture annuelle : du 25 juillet au 12 août 2010.

► Prochaine lettre début septembre, bonnes vacances à tous !

Nakurmik (merci),
> en juin, nous vous proposons de découvrir :
« Portraits of the North » de Gerald Kuehl :
de magnifiques portraits d’anciens avec, entre autres, des artistes dont les œuvres sont présentées à la galerie. (http://www.portraitsofthenorth.com/farnorth.html

Un exploit : Peter Siakuluk du village de Hall Beach, le seul a avoir participé 12 fois aux courses annuelles d’attelage de chiens du Nunavut, a remporté le concours de cette année.
La course s'est déroulée entre Pond Inlet et Clyde River soit environ 500 kilomètres.

De la météo :
Les conditions au 1er juin au Nunavut : de la neige, du brouillard, du soleil selon les villages avec de -6° à + 2°…
Mais l’été arrive !
Les mois d'été de juin, juillet et août dans le Grand Nord sont caractérisés par l'absence de neige au sol, la croissance et la floraison de plantes dans la toundra, la présence d'oiseaux nicheurs, un ensoleillement qui dure 24 heures et des températures de moyennes 0°C à 10°C.
Mais les glaces de mer sont encore présentes, elles n’auront fondu complètement qu’en fin d’été. http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif

La toundra, du finnois tunturi, ou aussi « terre dénudée », recouvre une grande partie de l'hémisphère Nord.
Elle se caractérise par l'absence d'arbres, des terres humides et l'abondance d'affleurements rocheux (d’où pourront être extraits des blocs pour sculpter).
L'environnement de la toundra est déterminé par plusieurs éléments :
● la présence généralisée du pergélisol (sauf sous certains lacs et rivières);
Le pergélisol (en anglais : permafrost) désigne un sous-sol gelé en permanence, au moins pendant deux ans.
Actuellement, il représente environ 20 % de la surface de terre du monde, 25 millions de km², dont un quart des terres émergées de l'hémisphère nord.
Le pergélisol peut être profond de plusieurs centaines de mètres : de 440 mètres à Barrow en Alaska à environ 750 dans l'arctique canadien.
● des étés courts où il fait presque continuellement jour
● de longs hivers où c'est la « nuit polaire » (qui n’est pas noire et ne dure pas 6 mois, nous en reparlerons !)
● de faibles précipitations annuelles (d'où son nom de « désert polaire »)
● des vents violents et des blizzards durant l'hiver
● un sol humide et instable en raison du pergélisol : lors de la fonte de la neige, le pergélisol gelé empêche l’eau de s’infiltrer en profondeur d’où la présence de très nombreux lacs, flaques, zones marécageuses…
● une végétation discontinue : pour survivre, les plantes de la toundra se sont adaptées de nombreuses façons. Grâce à leur petite taille, elles bénéficient des microclimats plus favorables situés au ras du sol. Leurs petites feuilles coriaces et hérissées de poils empêchent le dessèchement provoqué par l'évaporation.

Les plantes de la toundra
Le sol de la toundra est très mince, acide et pauvre. Il y a peu d’humus (partie fertile du sol, née de la décomposition des matières végétales) car la végétation est clairsemée.
La flore de la toundra arctique comprend environ 200 espèces de plantes et un très grand nombre de lichen et de mousse (plus de détails dans la lettre de juillet).
Cette flore est la base de la nourriture des herbivores (caribou, lièvre arctique….)
Les Inuit en consomment essentiellement les nombreuses baies.

Une conférence proposée par l’association Inukshuk le jeudi 10 juin à 18h :
« Le Grand blanc »
Les multiples facettes de l'ours polaire dans le contexte inuit, par Vladimir Randa, ethnozoologue auteur de « L’ours et les inuit ».
Entrée libre, au Centre Culturel Canadien, 5 rue de Constantine, 75 007, métro Invalides.
Réservations nécessaires au 06 88 09 68 77 ou sur : espace.inuit@free.fr
Attention en raison de la conférence, la galerie fermera exceptionnellement à 17h30 le 10 juin.


Vous souhaitez recevoir directement par e-mail cette lettre d'information avec ses images ?
Inscrivez-vous sur "contact" en bas de la page.
> En mai
Ouvertures exeptionnelles les dimanches 2 et 9 mai de 14 à 19h et le samedi 8 de 11 à 19h...

Etat des glaces à la fin avril 2010
La baie d’Hudson est encore prise par les glaces, seule une petite bande côtière à l’est est libre.
La glace de mer n’y disparaitra totalement que vers la mi-juillet. Dans le reste de l’Arctique, la fonte se poursuivra pendant les mois d’été et l’étendue de la couverture atteindra son minimum vers la mi-septembre, après quoi les glaces recommencent à se former.
Vous pouvez voir l’évolution de la glace pour les 10 derniers jours sur :
http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif

Prévisions météorologiques à Iqaluit :

• V 29/04 : -4°/ 0° neige
• S 1/05 : -3° /-1° neige
• D 2/05 : -7°/-14° soleil
• L 3/05 : - 6°/ -17° soleil/neige…


Expositions :
« Découvrez l’Estampe Inuit »,
Contes et Légendes, Mythologie et Chamanisme du 8 mai au 3 octobre 2010,
Centre d’art graphique de la Métairie Bruyère à 89240 Parly.
Tous les renseignements sur : http:// www.la-metairie.fr

« Grand Nord, Grand Sud », artistes inuit et aborigènes, du 11 mai au 28 novembre 2010,
Abbaye de Daoulas 21 rue de l’église, 29460 Daoulas


Conférences : l’Espace Culturel Inuit vous propose des conférences gratuites :
• Jeudi 27 mai à 18h : "Figures de l'ours polaire dans l'art inuit" par Florence Duchemin-Pelletier, historienne de l'art.
• Jeudi 10 juin à 18h : « Le Grand blanc » : les multiples facettes de l'ours polaire dans le contexte inuit, par Vladimir Randa, ethnozoologue.
Entrée libre, au Centre Culturel Canadien, 5 rue de Constantine, 75 007. Réservations nécessaires au 06 88 09 68 77 ou sur espace.inuit@free.fr


Les nouveautés de la galerie, des sculptures visibles sur le site à « nouveautés »
• en os ancien de baleine
• en morse : crâne et os de pénis sculptés ainsi que des ivoires gravés de Tchoukotka
• en caribou et en pierre….

Morse : La viande, la peau et les viscères du morse occupent encore une place importante dans l'alimentation des Inuit et de leurs chiens.
Autrefois, sa graisse était aussi utilisée et transformée en huile pour le chauffage et l'éclairage.

Les défenses, canines supérieures allongées pouvant atteindre une longueur moyenne de 36 cm et dont le morse se sert comme crochets pour se hisser sur la glace ou la terre et comme armes dans les combats visant à la conquête des femelles.

Les os du morse sont prisés pour la fabrication d'outils, tandis que sa peau dure et épaisse est recherchée pour la fabrication des traits à chiens (lanières reliant le harnais au traîneau) et jadis pour les membranes des embarcations.

L’os pénien, localement appelé oosik, était, comme ceux d'autres mammifères, utilisé pour fabriquer des étuis à couteau et piquets de tente.
Le morse a le plus grand de tous os péniens des mammifères terrestres actuels, avec une moyenne d’environ 60 cm de longueur.

L’ivoire, tugaaq, était traditionnellement important en tant que matière première dans la fabrication d'outils, d'équipement, de jouets, d’amulettes ainsi que dans la réalisation de sculptures de petit format.
L'ivoire était aussi sculpté pour faire du troc avec les baleiniers et les trappeurs et pour la fabrication de divers objets :
• Equipement de pêche et de chasse, comme les lunettes de neige, les têtes de harpon et les hameçons
• Equipement pour le transport, comme les semelles de traîneau, les crampons à glace et les anneaux d'attelage
• Outils, comme l'ulu (couteau de femme), grattoir à peau, couteau à écorcer
• Objets domestiques, comme peignes, aiguilles et dés à coudre …

Baleine : Il y a encore quelques années, lorsque les Inuit abattaient une baleine, pratiquement tout l'animal était utilisé pour se nourrir, se chauffer, s'éclairer (graisse). Même les fanons étaient transformés en arcs et les os utilisés dans la fabrication des traîneaux.
Actuellement les baleines ne sont tuées que pour la nourriture (avec un quota fixé).

Os de baleine : Les inuit ne sculptent uniquement que de l’os ancien, le plus souvent ramassé sur les plages.
Pour être travaillé l'os doit être "pétrifié", voire "fossilisé" et donc provenir d'animaux morts depuis très longtemps, souvent autour d’une centaine d’années.

La commercialisation de l’os et de l’ivoire est contrôlée par la Convention de Washington CITES (Convention on the International Trade in Endangered Species of wild fauna and flora) du 3 mars 1973. i
> En avril
Abraham Anghik Ruben
Né en 1951 dans un camp près de Paulatuk, dans les Territoires du Nord Ouest, il est l’un des quinze enfants de Billy et Bertha Ruben.
Jusqu’à l’âge de huit ans, il vit avec sa famille de façon nomade, au gré de la chasse et de la pêche, avant d’être envoyé de force par le Gouvernement fédéral dans un pensionnat de missionnaires, comme son frère David et sa sœur Martha avant lui. Eloigné de sa famille et de son peuple, il y oublie ses racines et sa langue maternelle, l’inuktitut.
A sa sortie du système scolaire, il choisit l’art comme moyen de se reconnecter à la culture inuit et intègre en 1971 le Native Arts Centre à l’Université d’Alaska, où il se familiarise avec les différents aspects de l’Art Contemporain, sous la direction de Ronald Senungetuk.
Artiste brillant, il expose dès 1973 et suscite rapidement l’intérêt des marchands.
Au cours de ses trente ans de carrière, il s’intéresse à la sculpture, la joaillerie, la gravure et le dessin par le biais desquels il a développé un style tout à fait novateur, basé sur l’étude des mythes, légendes et traditions inuit qui, combinées à une vision contemporaine, lui ont valu une renommée internationale.
Aujourd’hui son travail est exposé dans différents musées au Canada, tels que la National Gallery of Canada à Ottawa, le Royal Ontario Museum de Toronto ou encore la Winnipeg Art Gallery.
Ses œuvres viennent également enrichir des collections particulières, ainsi que des collections d’entreprises à travers le monde entier.
Abraham développe abondamment dans son travail le thème du chamanisme, en particulier celui de la transformation, puisant son inspiration dans les récits familiaux. En effet, ses arrières grands-parents, Apakark et Kagan, venus d’Alaska, étaient des chamanes respectés. Il leur rend d’ailleurs hommage dans l’une de ses sculptures.
Plus récemment, il s’intéresse à l’étude des cultures du monde circumpolaires, ce qui le conduit à se pencher sur les échanges entre les Vikings et les Inuit, dès le Xème siècle de notre ère. Depuis 2005, certaines de ses sculptures sont imprégnées de la rencontre entre ces deux civilisations.
Abraham Anghik Ruben, qui tient à être considéré comme un artiste contemporain avant tout, a prouvé qu’un inuk pouvait s’implanter dans le sud sans perdre son identité culturelle (depuis 1986, il vit à Salt Spring Island en compagnie de sa femme Patricia Donnelly et de leurs enfants).
Deux œuvres d’Abraham sont actuellement présentées à la galerie.


Exposition photo « Dernières nouvelles de l’ours polaire"
à l’Espace culturel canadien, 5 rue de Constantine 75007 Paris.
Spécialiste de l'ours polaire depuis une vingtaine d'années, Rémy Marion présente dans cette exposition les photographies et les documents filmés les plus récents, après des mois d'observations sur le terrain et des données recueillies auprès des plus grands spécialistes au monde.
Son livre récemment paru « Dernières nouvelles de l'ours polaire » fait le bilan des connaissances actuelles sur l'espèce.
L’association Inukshuk vous propose jusqu'en juin dans le même lieu, un regard sur les ours dans l’art.
Exposition du 15 avril au 10 septembre 2010, de 10 heures à 18 heures, du lundi au vendredi, entrée libre.

Exposition encore : « Arctic 21, l’Arctique du 21ème siècle »
à Albertville (73), du 6 février 2010 au 21 mai 2011 :
Une exposition organisée par la Maison des Jeux Olympiques d’Albertville, pour découvrir l’art et l’imaginaire inuit, s’interroger sur les enjeux de l’environnement, percevoir les innovations des sociétés autochtones d’aujourd’hui.
11 rue Pargoud, 73200 Albertville.

Exposition toujours : « Notre patrimoine polaire » de Christian Morel :
Environnement, biodiversité, changements climatiques, développement durable sont au centre d’une exposition exceptionnelle.
Du lundi 22 mars au samedi 10 avril de 15h à 19h, entrée libre, dans les locaux de : Standard 216 - Histobus grenoblois, 2 av. Charles de Gaulle, Pont de Claix


Quelques livres pour

les enfants
(à partir de 3 ans) :

- Le chant du sorcier, Carl Norac, Bayard Jeunesse
- Le secret de Mikissuk : Un voyage au pays des Inuits - Isabelle Lafonta - Stéphane-Yves Barroux - Hatier
- Le voyage d’Ituk, François Beiger - Hélène Muller (illus.) - Belin

les adultes

- Mon passé Eskimo, par George Quppersimaan, Collection L’aube des peuples, Gallimard
- E9-422 : Un Inuit, de la toundra à la guerre de Corée, Eddy Weetalkuk, Carnets nord
- Et surtout tous les livres de Jorn Riel : « La vierge froide et autres racontars », « Arluk », « Heq », « la maison des célibataires »…. en poche 10/18
> En mars nous vous proposons de découvrir :
Les nouveautés de la galerie :

en attendant de nombreuses nouvelles sculptures pour la mi-mars, vous pouvez voir à la galerie ou dans la rubrique "nouveautés":

Un extraordinaire masque de chamane en bois flotté (environ 1900)
ainsi que 2 petites statuettes en bois de style « Thulé »

Un animal d’Andy Miki et un personnage de John Pangnark, (environ de 1970)

et de très beaux « ivoires de morse » des années 1930/1945.


Un peu de vocabulaire :

Il est coutume de dire que les Inuit (un Inuk - des Inuit) ont une centaine de mots pour dire "neige" mais ce n’est pas tout à fait la réalité.

En inuktitut, chaque mot est constitué d'un radical, dont le sens peut être précisé, nuancé, ou même transformé par l'adjonction de suffixes.

Pour la neige, on compte seulement une dizaine de radicaux indépendants, dont voici des exemples :

Aniu : neige propre pour faire de l'eau
Aputi : neige sur le sol
Masak : neige mouillée en train de tomber
Matsaaq : neige à moitié fondue sur le sol
Qanik : neige en train de tomber
Pukak : neige cristalline sur le sol
Sirmiq : neige fondante servant à cimenter l'iglou

L'adjonction à ces radicaux de suffixes dérivationnels (plusieurs centaines au total) permet de construire de nouveaux mots :
Qanik : la neige en train de tomber
Qannialaaq : neige très légère en train de tomber
Qanniapaluk : neige extrêmement légère en train de tomber dans l'air calme

Par ailleurs, un certain nombre de mots qui désignent la neige sont construits à partir d'un radical ne faisant pas directement référence à la neige :
Illusaq : neige bonne à construire un iglou
Katakaqtanaq : épaisse couche de neige craquant sous les pas
Kiniqtaq : neige sèche et compacte
Natiruvaaq : neige fine transportée par le vent
Piiqturiniq : fin manteau de neige déposé sur un objet
Qiqumaaq : couche de neige dont la surface est gelée…

Si les Inuit avaient tant besoin de précision pour décrire la neige, c'est qu'elle leur était vitale : c'est avec elle qu'ils construisaient l’iglou ; c'est sur elle qu'ils se déplaçaient au cours du long hiver ; c'est son état qui leur permettait d'aller chasser ou non…

avec un grand, grand merci à M. M-A Mahieu pour ses précieux conseils sur ce texte !

> Ce mois-ci, nous vous proposons :
Quelques informations météo :
- Iqaluit (capitale du Nunavut) : - 26 ° sous la neige ce week-end, lever du soleil vers 8h30, coucher vers 15h30.
- Qaussuittuq (anciennement Resolute Bay) : - 37° dans la nuit polaire, température ressentie avec le vent : - 53° !
- Glaces de mer : en blanc sur la carte, en bleu : mer libre de glace.

De découvrir : Le mythe de « Sedna » (aussi appelée Uinigumasuittuq «celle qui ne voulait pas se marier», ou Takannakaaluk «la Grande là en bas», Taleelayo, Nuliajuk…)

Il s’agit du Mythe d’origine des races humaines et des mammifères marins.
Sedna est encore aujourd’hui une légende très connue des Inuit et il existe autant de versions que de villages.

A l’origine, Sedna n’était qu’une jeune mortelle qui refusait de se marier. Excédé par son attitude, son père la força à épouser un homme « chien » dont elle eut une portée…
Un jour que son mari était sorti, elle mit ses enfants dans ses bottes et les poussa à la mer. Certains errèrent longtemps avant de toucher terre : ils sont les Qallunaat (hommes blancs) et les Amérindiens, qui ressemblent à des « Hommes (Inuit) » mais n’en sont pas tout à fait.
Les autres, qui étaient plus forts, plus beaux, plus débrouillards, mieux armés, touchèrent terre plus près. Ils sont devenus les "HOMMES " = les Inuit.

Plus tard, son époux mort, elle se laissa séduire par un homme doté de pouvoirs surnaturels qui l’emmena sur une île et se métamorphosa en un pétrel (oiseau).
Après quelques temps, son père entendit des plaintes au delà de la mer: c’était sa fille qui était maltraitée. Il embarqua sur son kayak pour aller la chercher et il reprit la mer avec elle. Son mari, voyant Sedna s’enfuir, ordonna à la mer de se déchaîner.
Voyant la mort arriver, le père la sacrifia en la jetant à la mer, mais elle s'agrippa au bord.
Le père coupa alors les doigts de Sedna et ils devinrent les poissons, puis les pouces et les mains qui devinrent phoques, morses, baleines….
Sedna coula au fond de l'eau où elle réside encore comme déesse de la mer.

Quand la chasse n’est pas bonne ou que la mer est démontée, la croyance est que Sedna est en colère car ses cheveux sont emmêlés. N’ayant plus de mains, elle ne peut les peigner. Les chamans, grâce à leurs « voyages » arrivent à aller peigner Sedna afin que le calme et les animaux reviennent.

Sources :
-Knud Rasmussen, 1929, «Intellectual Culture of the Iglulik Eskimos»,
-Saladin d’Anglure, 2002 “Atanarjuat”.
> Avec nos meilleurs voeux pour 2010,
Des liens vers des sites intéressants :

- Un site sur « L’histoire oubliée des baleiniers inuit » : où vous pourrez entendre des témoignages en inuktitut (aussi traduit en français !), voir des vidéos, photos… tout connaître sur la chasse à la baleine vu par les inuit ! http://www.inuitwhalers.ca

- Un site pour les enfants : Wumpa (en français)
A partir d’un environnement arctique, des jeux et des aventures, nombreuses activités très intuitives, beaux graphismes… http://www.wumpasworld.com

- Une exposition :
« Ecrire avec la pierre » du 15 janvier au 15 mars à Bruxelles, Bibliotheca Wittockiana, rue du Bernel.

- De découvrir :
L’inukshuk : le logo des jeux olympiques de Vancouver en février 2010.

Un inukshuk (pluriel inuksuit) est un empilement de pierres (ou cairn) construit par les peuples inuit et yupik dans les régions arctiques depuis l'Alaska jusqu'au Groenland, en passant par l'Arctique canadien.
Sa forme et sa taille peuvent varier.

« Inukshuk » est un terme inuktitut (langue Inuit) composé des morphèmes inuk (être humain) et -suk (substitut, agissant à la place de), signifiant « ce qui a la capacité d'agir comme un être humain ».

Chez les Inuits, les inuksuit jouaient un rôle important dans la chasse au caribou. Ils étaient disposés, comme des épouvantails de pierre pour diriger les caribous vers un lieu d'embuscade. Les femmes et les enfants servaient de rabatteurs.
Les inuksuit pouvaient aussi servir de point de repère identifiant la position d'une cache pour la nourriture. Ils servaient aussi à marquer les limites d’un territoire.
De nos jours, il en subsiste encore sur les collines, visibles à des kilomètres qui permettent aux voyageurs de les utiliser comme des repères directionnels. Certains auraient plus de 10 siècles.

Depuis la fin des années 1990, il s'est progressivement affirmé comme un symbole des Inuits du Canada.
En 1999, il a été choisi pour figurer sur le drapeau et les armoiries du Nunavut (territoire canadien créé en 1999) dont la population, selon le recensement fédéral canadien de 2006, est composée à 83,5 % d'Inuits.
Un inukshuk apparaît également depuis 2005 sur le drapeau du Nunatsiavut, une région à autonomie limitée du Labrador gouvernée par les Inuits, qui représentent 89,6 % des habitants de cette région.

L'inukshuk est aussi un des thèmes de l'art inuit, entre l'abstrait et le figuratif.